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Le poste du chef du gouvernement espagnol vacille de plus en plus. Un million de signatures ont été récoltées pour demander son départ.
La pétition avait été introduite le 31 janvier sur la plate-forme en ligne change.org, le jour de la publication dans le quotidien de centre gauche El Pais d’informations supposées révéler l’existence d’une présumée comptabilité occulte au Parti populaire (PP). Le nom de Mariano Rajoy apparaissait dans de supposés documents comptables établis par l’ancien trésorier du PP, Luis Barcenas, que reproduisait le journal.
D’après ces documents, écrivait El Pais, le chef du gouvernement depuis fin 2011 aurait reçu, entre 1997 et 2008, des « paiements pour un total de 25 200 euros par an », issus de dons émanant de chefs d’entreprises privées. « Je réclame la démission immédiate du chef du gouvernement Mariano Rajoy et la convocation d’élections anticipées, ainsi que la démission de tous les membres du PP apparaissant dans ces documents qui ont une responsabilité publique ou un poste dans le parti », peut-on lire dans le texte de la pétition.
Des enveloppes contenant entre 5 000 et 15 000 euros
Une semaine après sa mise en circulation, elle affichait jeudi après-midi plus de 1 020 700 signatures. « L’affaire Barcenas » secoue depuis plusieurs jours l’Espagne, provoquant l’indignation dans une société déjà aux prises avec une profonde crise économique et où les révélations sur les cas de corruption de succèdent.
Le scandale avait éclaté le 18 janvier : le quotidien de centre droit El Mundo affirmait alors que l’ancien trésorier avait distribué pendant deux décennies des enveloppes contenant entre 5 000 et 15 000 euros à des dirigeants du parti et provenant d’entreprises privées. Toutefois, selon El Mundo, Mariano Rajoy n’a jamais touché ces sommes et avait ordonné de mettre fin à cette pratique en 2009. Depuis, le PP affirme avoir toujours agi dans la stricte légalité. Mariano Rajoy a, quant à lui, affirmé n’avoir jamais touché ni distribué d’argent « au noir » et rejeté l’idée d’une éventuelle démission, que réclame aussi le chef de l’opposition socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba.